Chapitre 2
CHAPITRE 2
Sauvetage
_Hermès, dit moi, quand Odain et Sheeva devait-ils rentrer ?
_Vers deux heures du… Hermès pâlit. Il était cinq heures du matin.
_Qu’étaient ils partis faire, dis le moi, s’inquiéta Darvas.
_Hum, ils étaient partis cambrioler la demeure d’Alrès Menras. Il doit avoir plein d’objets
de valeurs et une somme d’argent colossale, tu comprends ?
_Je comprend surtout qu’ils se sont fait attraper.
Darvas se mit à crier
d’inquiétude et de colère :
_AURIEZ VOUS OUBLIE QU’IL DOIT Y AVOIR AU MOINS VINGT GARDES
DEVANT SA DEMEURE !!!
Hermès pâlit et balbutia :
_Non, nous y avions pensé et… Des bruits de sabots se firent entendre, puis des bruits de voix.
Elyna reconnut celle du capitaine :
_.....et donc vous les avez arrêtés ?
_En effet capitaine, en revanche, nous ne les avons pas trop
torturé. Nous avons pensé que vous voudriez les interroger, ils sont donc
encore en état de parler.
_Et vous avez bien fait. Comment s’appellent ils ?
_Nous ne le savons pas, mais il y avait sur la femme un plan de la
ville ou une route était tracée jusqu’à votre manoir. Le tracée partait
d’ailleurs de cette maison.
Hermès pâlit. Il prit son
arc et son carquois :
_Cachons nous, vite! Non, sortons d’ici!
Et pendant qu’ils filèrent, des coups
retentirent à la porte. Au moment même où ils sortaient, la porte d’entrée fut
enfoncée puis défoncée. Six gardes déboulèrent dans la maison tandis qu’Alrès
Menras restait dehors pour superviser les opérations. Il ne vit pas les trois
ombres se faufiler vers la prison impérial de la ville.
_Suivez moi, c’est par la, fit Hermès,
si vous voulez sortir de la ville discrètement, le seul moyen c’est d’utiliser
le tunnel, et pour l’utiliser il faut les trois clé mais pour les avoir, il
faudra sauver mes collègues et…
_Bon, ça va, fit Darvas, ce sont aussi
mes amis. Je ne vais pas les laisser tombés comme de vieilles chaussettes.
Ils arrivèrent devant la prison.
C’était une énorme bâtisse de cent cinquante mètres de hauteur et de mille
mètres de longueur. Les chambres de tortures devaient êtres dans les sous-sols.
_Bien, à partir de là, je superviserait
le bon déroulement des opérations, fit Hermès.
_Et pourquoi toi ? Questionna
Darvas
_Parce que j’étais le meilleur
tacticien des rebelles, au moment où ils existaient.
Les rebelles étaient la ligue des
régions de l’empire. Ils essayaient de détrôner Denlière Drac.
Leur dernière tentative fut réellement
osée. Elle aurait peut-être réussi si Hermès était parti avec eux mais malheuresement,
Hermès tomba malade un jour avant l’attaque. L’attaque consistait à entrer dans le palais déguisé en garde et de tuer
l’empereur au moment ou il serait le plus vulnérable. Malheuresement, les
rebelles voulurent exterminer un maximum de gardes. Ils réussirent à se tuer
eux même à cause des déguisements. Les vrais gardes n’eurent qu’à tuer les
survivants pour mater définitivement les rebellent. Seuls six ou sept
personnes, dont Hermès, survécurent. La rébellion, ainsi que l’étincelle
d’espoir qui restait dans le cœur de chacun, disparut à jamais.
Si Hermès était venu, ce massacre ne
serait jamais arrivé et les rebelles s’en seraient tenus à l’assassinat.
Aujourd’hui, il ne reste plus que trois
des survivants et si Hermès, Darvas et Elyna ne se pressait pas, Hermès serait
le dernier des survivants.
Ils entrèrent discrètement et, sous
l’ordre d’Hermès, essayèrent de voler une carte des lieux.
Ils trouvèrent un garde seul et
complètement saoul mais ne le tuèrent pas (Hermès disant que cela ferait trop de
bruit). Le tacticien s’approcha tout de même du garde et lui vola la carte
qu’il avait sur lui. Un peu plus loin, Hermès leur chuchota :
_Bon, on a de la chance, il n’y a que
cinq chambres de torture. Suivez moi mais ne parlez surtout pas.
Au bout de d’une heure d’errance, ils
arrivèrent dans la première salle de
torture. Il n’y avait dedans que des cadavres ensanglantés, des flaques de sang
et des instruments de tortures.
Jusqu’à la quatrième chambre, il n’y eu aucune
trace des anciens rebelles, cependant, au moment ou ils passaient devant
celle-ci, ils entendirent la voix du capitaine Alrès.
_Jetez les au feu, on ne tirera rien de
ces cadavres. Par contre, je garde les clés et leur argent. Il se mit à rire
cruellement. Au moment où il allait quitter la pièce, pour aller dans la salle
suivante, il entendit une femme parler …
******************
Hermès, qui regardait par la serrure vit Alrès s’approcher. Au moment ou
il allait leur dire de se replier, Elyna se mit parler comme si elle était en
transe.
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_MAIS FAITES LES TAIRENT, hurla le
capitaine chargé de la surveillance des elfes runique. C’était, après la
disparition de l’elfe Elyna, le seul événement de la journée.
Les elfes s’étaient mis à psalmodier
des phrases, et d’après les gardes, ils répétaient toujours les mêmes. Le
capitaine s’approcha de l’un d’eux pour écouter ces dires :
_ « La lumière s’en
est allée, le destructeur s’en ait abreuvé.
La lumière s’en est allée, le
destructeur s’en est rassasié.
La lumière s’en est allée, le destructeur va
continuer. »
Puis, les elfes se remirent à leurs
mornes activités.
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La porte s’ouvrit devant Hermès, et
Alrès sortit son épée.
_Enfin, la voilà, fit Alrès en voyant
Elyna, qui était sortie de sa transe. Et entourée de rebelles à ce que je vois.
Je vais… il se tus quand il vit Darvas ou plus exactement, son épée.
_Toi !!! Tu est bien le fils
d’Adès Talnès n’est ce pas ? Sais-tu que c’est à cause de moi que ton
salaud de père est mort ?
_Quoi !!! Darvas se mit en garde. Répétez ce que vous
avez dit.
_ C’est moi qui l’ai tué. « Je
l’ai empoisonné car il m’exaspérait. Je vivais dans son ombre. Nous
travaillions ensemble mais c’était toujours lui qui recevait tout le mérite de
nos quêtes. Ainsi, il gagnait plus d’argent. Oh, bien sur, il me le donnait, il
était trop bon avec les gens et trop naïf avec moi. Je lui ai donné une coupe
empoisonnée le jour ou nous sommes partis combattre Arkio la Faucheuse, l’une
des plus grandes meurtrières du siècle. Ton père aurait été plus fort qu’elle
si je ne l’avais pas affaibli, cependant, à ma plus grande surprise, il la tua
quand même, mais le poison avait fait son effet, il mourut quelques minutes
plus tard, très affaibli par les blessures qu’il avait reçues. Je fis croire
qu’Arkio l’avait tué en prenant sa faux et en la plantant dans le cœur de ce
cher Adès. Puis, je trancha la tête du cadavre de la tueuse et la ramena aux
personnes qui nous avaient donné la quête. Ceux-ci pleurèrent ton père avec
moi. Bien sur, je fis semblant, je n’allais tout de même pas pleurer sa
mort ! » Il ricana.
« Après la mort « accidentel »
de ton père, je reçu une lettre de notre seigneur et maître, Denlière Drac,
m’ordonnant de me plier sous ses ordres et de le servir fidèlement, ce que je
fis. Bien sûr, au début je ne le fis pas par gaîté de cœur, mais il avait d’énormes
moyens de pressions. Tout d’abord, l’argent ! » Tout en parlant, il
sortit une pièce qu’il regarda amoureusement, son regard trahissait la folie
que l’argent inflige aux riches personnes. « Son autre moyen de pression,
et le dernier, était troublant, si je ne devenais pas son capitaine de la
garde, j’irais payer mon crime sur le bûcher. »
Le capitaine réfléchit un instant. Comment se
faisait il que l’empereur soit au courant de son meurtre ? Il continua
ensuite son histoire :
« Après avoir regardé mes
économies, j’acceptais son offre. Il faut dire que mon compte était négatif,
trop de soirée passé dans les tavernes à raconter les exploits de ton père que
je fis passer pour les miens. Ah oui, toutes mes condoléances pour feu ton
père, mais comme tu sais, un de perdu dix de retrouvé. » Il se mit à rire
comme un dément, cet homme était définitivement fou. Il se calma :
_ Enfin, maintenant je suis… et mais
… Mais, qu’as-tu !
_Ainsi c’est toi mon véritable meurtrier. Ce n’était plus Darvas qui parlait.
Sa voix était devenue plus grave.
Alrès pâlit :
_Toi !! Tu veux mourir encore une
fois Adès ?
_Tremble chien, et meurs car la Grande
Faucheuse se bat avec moi !
Et le combat s’engagea. Hermès se débarrassa
des gêneurs grâce à son arc. A ses côtés, Elyna, redevenue normale, jetait des
éclairs à tous rompre, laissant son sang s’échapper de ses runes.
Alrès se battit avec rage mais également avec
désespoir car son adversaire n’avait subit aucune blessure, alors que lui était
tailladé de toute part. Soudain, il comprit pourquoi Darvas/Adès lui avait dit
que la Grande Faucheuse se battait avec lui. Le décor devint noir, il n’y avait
plus rien… excepté la Grande Faucheuse aux traits d’Adès. La faux tomba, son
bras armé fut tranché et Alrès hurla de douleur avant de se taire à tout
jamais, une faux dans le cœur. La mort et la vengeance avaient remporté le
combat.
La folie quitta enfin l’âme d’Alrès.
********************
Hermès entendit Alrès hurler de
douleur, il tourna légèrement la tête, pendant qu’Elyna le couvrait, et vit un spectacle
aussi répugnant qu’étrange. Darvas ne se battait plus et l’emplacement ou le
bras d’Alrès se tenait empoignant son épée était transformé en fontaine de
sang. Puis Alrès mourut, une faux apparut plantée dans son corps, qui cessa
tout simplement de vivre. La faux disparut… pour se placer dans les mains de
Darvas à la place de l’épée qui avait mystérieusement disparue.
Soudain, il y eu un bruit de corps qui
s’écroule à côté du tacticien, Hermès retourna la tête et vit Elyna gisant dans
une mare de sang… son sang ! Elle était pâle, évanouie et respirait avec
difficulté. Elle n’avait pourtant subit aucune blessure. Soudain, Hermès
comprit, la magie l’avait presque vidée de son sang.
Darvas, toujours possédé par son père,
lui hurla de fuir. Le possédé prit Elyna dans ses bras avec une facilité
remarquable et s’enfuit en courant, précédé du tacticien qui avait ramassé les
clés. Celui-ci embrassa, avant de quitter la salle de torture, les cadavres brûlant
de ses amis. Désormais, il était le dernier des survivants rebelles.
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Darvas/Adès laissa tomber le corps de
l’elfe runique pour prendre sa faux, rangée derrière son dos, dès que les
premiers gardes, alertés par le combat, se montrèrent. Elyna fut aussitôt
ramassée par Hermès, une fois celui-ci arrivé à l’endroit ou Darvas/Adès se
tenait. Il vit, horrifié, le massacre que provoquait son ami. Tout en hurlant,
Darvas chargea avec sa faux. Des moitiés de gardes furent projetées sur les
murs, repeignant ainsi le couloir, d’origine gris, en rouge. Des hurlements
terrorisés, avant de finir en un horrible gargouillis étouffé par le sang, se
firent entendre dans presque toute la ville. Ceux-ci terrorisèrent les
habitants de la ville, obligés de se lever pour partir travailler, et
transformèrent les rêves des enfants en horribles cauchemars que l’ombre de la
Grande Faucheuse vint hanter.
Darvas/Adès laissa survivre un seul des
gardes présents lors de ce massacre.
Celui-ci était à terre. Darvas/Adès lui
parla alors :
_Tu dois te demander pourquoi je t’ai
laissé vivre n’est-ce pas?, fit il.
_Ou… oui mon seigneur, balbutia le
garde terrorisé.
_Ce n’est pas par bonté, loin de la. Il
y a bien longtemps que mon cœur a cessé
de battre pour l’empire. Et depuis mon assassinat, il a cessé de battre à tous
jamais. Dit à ton seigneur Denlière Drac que le « Messager de la
Mort » est de retour, qu’Adès Talnès viendra l’exterminer pour tous les
méfaits qu’il a commis envers le peuple.
Dit lui également qu’Arkio la Faucheuse
est de retour. Maintenant va !
Le garde se releva et s’enfuit à toutes
jambes pour dire à un supérieur ce que Darvas/Adès lui avait annoncé.
Un garde encore en vie remua derrière
le « Messager de la Mort », il remua d’ailleurs pour la dernière
fois, sans avoir pu venger ses frères d’armes, une faux plantée dans le dos.
Quand Hermès vit l’auteur de ce
massacre, il eu l’une des visions les plus horribles de sa vie. Darvas/Adès
était dégoulinant du sang de ses adversaires, des tripes remuant mollement au
bout de son horrible instrument de « travail ». Son regard
était rouge de sang, brûlait de haine et
de souffrance, mais ce qui terrorisa le plus Hermès fut la Grande Faucheuse que
l’on voyait dans les yeux du « Messager de la Mort ». Le tacticien
comprit alors pourquoi l’auteur du massacre s’autoproclamait ainsi, la Grande
Faucheuse elle-même l’accompagnait.
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Une fois sortit de la prison aux murs
tapissés de sang et d’anciens organes qui, récemment, avaient encore servis, le groupe s’empressa de retourner dans
la maison d’Hermès.
Malheureusement, celle-ci était
entourée de garde.
_Merde ! Jura Hermès, tenant
toujours le corps d’Elyna dans ses bras. Il faut trouver un bon refuge pour
qu’Elyna récupère le sang qu’elle a perdu, et vite, elle se meure.
En effet, le rythme cardiaque de l’elfe
faiblissait de minutes en minutes. Si ils ne trouvaient pas de refuge, elle
mourait. Seul le repos pourrait la sauver.
_Allons chez moi, fit soudain Darvas
qui était sortit de sa transe.
_Bien, on… Hermès se corrigea, je te
suis.
Arrivé à destination, Darvas et Hermès
entrèrent par la porte défoncée par le soldat, qui gisait non loin de la.
_Déposons la dans ma chambre. Tu me
parleras ensuite de se qui s’est passé exactement durant ma possession, je me
souviens de se qui s’est produit mais, je ne sais comment j’était. Avais je un
regard de fou ? Je veux que tu me dises exactement tous ce qui s’est
déroulé sous tes yeux.
_Bien, mais laissons la se reposer
seule, d’accord ?
Ils allèrent dans le salon, Hermès
débuta alors :
_ Lorsque ton père pris possession de
toi, la faux, qui se trouve à tes côtés, est apparues dans tes mains lorsque tu
as tué Alrès, elle était apparue figée dans son cœur puis, est arrivée je ne
sais comment entre tes mains en remplaçant ton épée. Hermès fit une pause
pendant laquelle il étudia Darvas. Il frissonna, la Grande Faucheuse se
trouvait encore dans ses yeux. Elle y resterait d’ailleurs jusqu'à la mort de
son « Messager de la Mort ». Il repris :
_Une fois Alrès mort, nous nous sommes
enfuit, des gardes nous bouchèrent le passage mais…
_Mais quoi, je veux que tu me racontes
tous ce qui s’est passé pour toi !!
_Tu les a tous massacré jusqu’au
dernier, que tu as d’ailleurs laissé vivre. Tu a ordonné à celui-ci d’aller
dire à ses supérieur que tu viendrais tous les exterminés. Tu lui as également
dit qu’Arkio la Faucheuse était de retour. Une fois le garde partit, je t’ai
observé. Tu étais ensanglanté par le sang de tes ennemis et ta faux avait des
organes accrochés à elle. Mais le plus terrible était tes yeux. Derrière eux se
reflétait ce qui se reflète encore en eux : la Grande Faucheuse. Je
compris alors pourquoi tu eu dit que tu était le « Messager de la
Mort ». La Grande Faucheuse t’as offert l’une de ses faux, tous comme elle
l’avait sûrement offert à Arkio.
Darvas ne dit rien. Il se leva et
sortit dans son jardin prendre l’air et réfléchir à ce qui s’était passé.
Hermès, quand à lui, alla voir Elyna.
Celle-ci allait toujours assez mal, bien que sa respiration et son rythme
cardiaque soient, apparemment, redevenus normaux
Sa pâleur était effrayante, on eu dit
un fantôme. En approchant du lit, Hermès marcha dans du liquide. Le matelas
était dégoulinant de sang et celui-ci s’égouttait par terre. Le tacticien
rejeta le drap et vit avec horreur que les plaies formant les runes n’étaient
pas refermés. Au contraire, la blessure s’aggravait. Le rythme cardiaque
d’Elyna se calmait effectivement : elle allait mourir d’un instant à
l’autre. Il lui fallait absolument un prêtre de la vie. Il alla donc en ville
pour trouver le temple du Sceau de la Vie et ramener un de ses prêtres le plus
vite possible afin que celui-ci sauve Elyna, qui risquait de vivre sa dernière
heure. Il revint donc avec un prêtre.
_Elle est ici ! Sauvez la
vite !!!
_Bien mon enfant, je… Il remarqua les
runes. C’est une elfe runique ? demanda-t-il étonné.
_Ne vous en occupez pas, faites votre
travail et on en parlera après.
Le prêtre soigna Elyna mais ne reparla
pas de sa nature. Au moment de s’en aller, il dit à Hermès :
_Désolé de n’avoir rien pus faire pour
vous, mon enfant. Il ne vous reste plus qu’un an avant que cela ne se produise.
Pardonnez moi.
_Ce n’est rien mon père, et excuser moi
pour ma brusquerie de toute à l’heure. J’étais très inquiet. Il pris un ton
beaucoup lus sérieux. Mon père, n’essayez pas de savoir comment ni pourquoi
elle a reçu ses blessures, vous le regretteriez. Il eu un ton plus enjoué. Bien
sur ceux, bonne journée.
Le prêtre s’en alla.
Hermès, sur le seuil de la porte
soupira, un an seulement, il se mit à gémir de peur.